En instituant le suffrage universel direct, après lavoir soumis à la nation par le référendum du 28 octobre 1962, le général De Gaulle souhaitait faire de lélection présidentielle une rencontre unique entre les Français et le chef quils se choisiraient. Aujourdhui, force est de constater que ce temps fort de la vie politique française est devenu une vaste foire dempoigne et répond de moins en moins aux attentes des électeurs. Après trois quinquennats ratés, la question dune réforme décisive se pose : faut-il valoriser la fonction du Premier ministre et en finir avec le présidentialisme à la française ? Ou au contraire redonner tout son lustre à lÉlysée en allongeant le mandat présidentiel? Faut-il réintroduire un décalage entre mandat parlementaire et présidentiel ? La revitalisation du parlement, lextension du recours au référendum et une plus grande participation des citoyens à la décision semblent aujourdhui plus nécessaires que jamais. Tel est le message que veut faire passer Olivier Rouquan.