Il y a peu d'années encore, les forêts de l'Inde anglaise étaient considérées comme un obstacle aux développemens de l'agriculture plutôt que comme une source de revenus, et de prospérité. Soit qu'il ne se rendît pas compte des conséquences qu'entraînerait la disparition de ces forêts, soit qu'il ne soupçonnât pas les richesses qu'elles renfermaient, le gouvernement anglais n'avait pris aucune mesure pour en assurer la conservation, et laissait les natifs comme les Européens y puiser à leur aise les bois dont ils avaient besoin : tout au plus avait-il concédé les massifs les plus facilement exploitables à des spéculateurs qui, sans souci du lendemain, en avaient tiré tout le bois qui était à leur convenance et à leur, portée.