Si Dumont est un homme digne de foi, chose dont après l'avoir connu je n'ai pas le moindre doute, jamais histoire n'a offert autant de vérité : je ne parle point de l'intérêt, le lecteur en jugera. Je n'ai rien ajouté, rien diminué, hors un seul passage, où les détails trop dégoûtans feraient soulever le coeur. Ce sont presque toujours les expressions de Dumont qui tombent de ma plume ; ce sont ses propres mots dans le dialogue. Tout artifice de style disparaît au milieu d'un récit dont la simplicité doit égaler le ton d'une conversation décente. Je n'ai donc aucun mérite à cette production, si ce n'est celui d'appeler l'attention publique sur un homme que tant de souffrances ont rendu si digne de sa curiosité. ... O jeunes gens ! qui vous plaignez si souvent de la vie au milieu de vos mouvemens inquiets, dans vos contrariétés légères, dans vos amours d'un instant, dans l'étourderie de vos rivalités, dans l'impatience de vos nombreux caprices, dans l'erreur même d'une foule de sots désirs ; dites-vous : Eh ! que ferais-je donc, si j'étais esclave des Koubals ! Ainsi, dans tous les lieux comme dans tous les tems, les deux sexes et tous les âges pourront lire cette histoire avec fruit.
CURIEUX OUVRAGE QUE CETTE HISTOIRE. COMMENT UN HOMME PEUT IL SUBIR DE TELS CHÂTIMENTS DURANT TANT DE TEMPS ET S'EN SORTIR VIVANT...