Lorsque je me remémore la première fois que je l'ai vue, j'en revis intégralement chaque seconde et j'en éprouve de nouveau toutes les sensations. La douleur me vrillant la tête mêlée à la panique en réponse à ce que je venais, malgré moi, de déclencher. Puis le soulagement lorsque je l'avais agrippée, mon rythme cardiaque qui s'était accéléré, les gouttes de sueur qui perlaient dans mon dos et la sensation très nette d'avoir été victime d'un coup de foudre dévastateur.
Je sortais d'un cybercafé londonien, passablement énervé après une nouvelle tentative infructueuse d'influer sur le chaos qu'était devenue ma vie. J'étais sur les nerfs, mais hélas, certainement pas surpris. Le téléphone n'avait pas fonctionné et les e-mails s'étaient révélés des échecs tout aussi cuisants. En quoi les réseaux sociaux auraient-ils été différents ?