Histoire des peuples de langue anglaise

Le troisième tome d'Histoire des peuples de langue anglaise intitulé Les Temps de la Révolution met en scène le glorieux ancêtre de Winston Churchill, le duc de Malborough. Il s'agit du Malbrough de la célèbre chanson française : Malbrough s'en va en guerre. Cette chanson sera reprise par les Anglais qui en feront : For He's a Jolly Good Fellow.

Le duc de Malborough fut un redoutable guerrier, il affronta lors de la Guerre de Succession d'Espagne les troupes du Roi Soleil. Grâce à son audace et à son sens aigu de la stratégie, il vint contrecarrer les aspirations hégémoniques de Louis XIV. Cette Guerre de Succession d'Espagne trouva sa conclusion lors du traité d'Utrecht en 1713.

La rivalité franco-britannique se poursuivra lors de la Guerre de Succession d'Autriche (1740-1748) qui verra la montée en puissance de la Prusse de Frédéric le Grand, le roi soldat. Cette guerre trouvera sa conclusion lors du traité d'Aix-la-Chapelle.

La Guerre de Sept ans s'en suivra (1756-1763), elle prendra un caractère mondial par l'étendue des théâtres d'opérations : Europe, Amérique du Nord, Inde et Philippines. Pour Winston Churchill, nous sommes en présence du premier conflit mondial de l'Histoire au regard du nombre de nations engagées. Le grand vainqueur outremer sera la Grande-Bretagne. La France perdra la quasi-totalité de ses possessions coloniales.

En Europe, c'est la Prusse qui étendra sa puissance naissante au détriment de l'Empire des Habsbourg.

Puis démarrera Les Temps de la Révolution avec, pour commencer, la Guerre d'Indépendance menée par les Treize Colonies contre la mère patrie. Les causes de cette fracture dans les Peuples de langue anglaise sont multiples, à la fois politiques et économiques. L'indépendance étant loin de faire l'unanimité, ceci donna lieu à une véritable guerre civile car parmi les colons se trouvaient de nombreux Loyalistes. Ce conflit était-il évitable ? Le débat reste ouvert. L'élément déterminant dans la victoire des colons américains fut l'intervention militaire de la France. Cette intervention était stratégiquement motivée en vue d'affaiblir l'ennemi héréditaire qu'était la Grande-Bretagne pour le royaume de France.

La justification politique était beaucoup moins évidente pour Louis XVI et son entourage car c'était soutenir ouvertement les opposants à un régime monarchique de gouvernement avec toutes les conséquences que cela pourrait avoir à titre d'exemple. Il faut mettre à part l'engagement du marquis de La Fayette qui prit par au conflit par réel idéalisme.

La seconde Révolution allait être française. Les causes sont fort différentes de celles de la Révolution américaine mais vont, de même, puiser leurs racines dans le politique et l'économique. La monarchie absolue instituée par Louis XIV était un système clientéliste qui privilégiait la noblesse mais lui ôtait toute légitimité et raison d'être en la cantonnant à la cour à Versailles. Ce système profondément injuste ne pouvait répondre aux besoins de représentation politique, notamment pour la classe bourgeoise qui était l'élément dynamique de la société. De la frustration accumulée au cours de plus d'un siècle découla une Révolution qui prit rapidement une tournure d'extrême violence : la Terreur et les Guerres Révolutionnaires et déboucha sur la dictature que fut le Premier Empire et sa faillite après la bataille de Waterloo.

C'est du Premier Empire et de ses guerres meurtrières que date le déclin de la France en tant que puissance de premier plan, sa population ayant été saignée à blanc. Ces guerres ont provoqué la naissance du nationalisme allemand qui allait devenir dans un futur encore lointain, un véritable cauchemar pour la France.

Cet ouvrage se conclut sur le Congrès de Vienne un chef-d'œuvre de modération qui assura une relative période de paix

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