Ce moment est grave pour l'Italie, les paroles prononcées à Turin, à Londres et à Paris ne sont pas tombées à terre sans retentir dans le grand vide de l'existence politique des Italiens, et le vide est sonore. La diplomatie, qui a jeté le brandon, paraît vouloir l'éteindre ; mais on ne peut ressaisir le trait qu'on a lancé. Un proverbe arabe dit : « Le mot que je n'ai pas articulé est mon esclave, celui que j'ai prononcé est mon maître. » En de telles circonstances, il n'est pas inutile d'entretenir les Italiens de leur histoire.