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Histoire socialiste de la France contemporaine Tome III

Jean Jaurès
pubblicato da GILBERT TEROL

Prezzo online:
3,99

Présentation de l'éditeur :

Ce livre comporte une table des matières dynamique, a été relue et corrigé.

Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.

Extrait :

J'ai montré, en terminant l'histoire de la Législative, que dès le lendemain du Dix Août tous les partis songent à s'emparer du mouvement révolutionnaire, et à s'assurer la plus grande influence possible sur la Convention prochaine. La Commune de Paris avait un grand pouvoir. Elle voulait le continuer et l'étendre. C'est elle qui, le Dix Août, avait pris les responsabilités décisives et remporté la victoire. Tandis que la Législative hésitait, elle avait préparé et donné l'assaut. Elle était donc à ce moment, la force décisive de la Révolution ; elle prétendait être la Révolution elle-même. C'était, disait-elle, en vertu d'une sorte de tolérance et par sagesse politique, pour ne pas créer un intervalle entre la Législative et la Convention, qu'elle avait laissé subsister la Législative. Mais celle-ci n'avait en ces suprêmes journées qu'un pouvoir d'emprunt.

C'est le peuple de Paris qui l'avait investie à nouveau ; c'est la Commune révolutionnaire qui l'avait, pour ainsi dire, déléguée au gouvernement provisoire de la France, mais sous le contrôle de la Commune elle-même. Les Jacobins, où se réunissaient les délégués des sections, avaient adopté la thèse de la Commune. Ils étaient à peu près d'accord avec elle. De peur d'être envahis, au lendemain de la victoire du 10 août, par des patriotes tièdes ralliés tardivement au succès, ils avaient suspendu toute adhésion nouvelle ; ils restaient ainsi la pointe non émoussée de la Révolution. Le député Anthoine disait aux Jacobins le 12 août :

« Le peuple a repris sa souveraineté et la souveraineté une fois reprise par le peuple, il ne reste plus aucune autorité que celle des assemblées primaires ; l'Assemblée nationale elle-même ne continue à exercer quelque autorité qu'à raison de la confiance que lui accorde le peuple, qui a senti la nécessité de conserver un point de ralliement et qui en cela a prouvé combien sa judiciaire était bonne. »

Ainsi, l'autorité finissante de la Législative était une autorité subordonnée. Mais la Commune limiterait-elle son pouvoir à Paris ? Cela eût été contradictoire ; car si, en attendant la Convention nationale, la Révolution est dans la Commune, la Commune doit, comme la Révolution, rayonner sur toute la France. Dès le soir du 10 août, Robespierre, calculateur profond, comprit que l'ascendant de la Commune révolutionnaire allait être immense ; et il s'appliqua à en étendre encore le pouvoir. Il éprouvait sans doute une âpre jouissance d'orgueil à humilier l'Assemblée législative, où dominaient maintenant les Girondins ; et en outre il était assez naturel de penser que puisque l'impulsion de la Commune avait fait la Révolution, cette impulsion devait se propager dans tout le pays.

« La Commune, déclara-t-il aux Jacobins le soir du Dix Août, doit prendre comme mesure importante, celle d'envoyer des commissaires dans les quatre-vingt-trois départements pour leur exposer notre vraie situation ; les fédérés doivent commencer en écrivant chacun dans leurs départements respectifs. »

C'était la main-mise de la Commune de Paris sur toute la France révolutionnaire, et si ce plan avait pu se développer, c'est sous l'influence de la Commune de Paris, hostile aux Girondins comme aux Feuillants, que se seraient faites les élections à la Convention nationale. C'eût été l'avènement immédiat d'un puissant parti robespierriste avec une aile gauche maratiste.

Le premier soin de la Commune révolutionnaire fut de se compléter, d'appeler à elle quelques grands noms de la Révolution. Robespierre fut délégué au Conseil général de la Commune par la section de la place Vendôme ; il y prit séance dès le 11. Marat ne fut pas délégué ; mais il était en relations continues avec la Commune ; il en fut, en ces journées arde

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Generi Storia e Biografie » Storia: specifici argomenti

Editore Gilbert Terol

Formato Ebook con Adobe DRM

Pubblicato 30/06/2017

Lingua Francese

EAN-13 1230001743258

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