Quel est ce cavalier qui descend dans la plaine ?
Le cheval, écumant, de son ongle de fer
Mord le roc du sentier et court d'un train d'enfer.
Où les emporte donc ce galop hors d'haleine ?...
Les voici près de nous ?
« Imprudent cavalier,
Ce chemin que tu suis te paraît familier,
Mais si loin et si tard, lorsque la nuit s'avance,
Qui t'appelle ?... L'Amour ?... Toujours même démence !.. »
L'air altier, le front haut, l'œil vif, le sourcil noir,
Dans sa tournure encore une grâce enfantine
Sans doute un tendre cœur prompt à rêver le soir,
Illusion de l'âge, enfin loyale mine,
Arrêtons !
Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.