Extrait : Nous sommes sans années, notre temps n'a plus d'âge Puisque l'éternité ne nous sépare pas, Jeune fille, au si pur, au si calme visage, Qui rentrez dans ma vie en sortant du trépas. Étranges fiancés unis par le mystère Nous errons mollement sous les lampes du chœur Et nous mêlons nos voix dans la double prière Que reflètent nos yeux tournés vers le Seigneur. Si les fleurs de l'autel se sont trop tôt fanées, Qu'il vous reste du moins les roses de ma foi. Ô mon amie, que votre tombe est descellée ! Ô mon amie, combien vous êtes près de moi !