Père, qui veut chanter vous suit & vous écoute : Ses pieds cherchent vos pas aux marges de la route Qui mène à l'immortalité ; Sa voix à votre voix s'éveille & vient redire D'après vous l'hymne saint, l'impétueux délire De l'océan, de la cité.
Poëte, qui veut vivre, étant ce que nous sommes, Sans révolte envers Dieu, sans haine pour les hommes, Sans remords du temps dépensé, À votre front contemple imposante & sereine La seule majesté qui règne en souveraine Sur l'avenir & le passé.
Père, qui veut aimer de votre cœur s'approche :
Sur les oiseaux des bois, sur les fleurs de la roche, Sur les mères, sur les enfants. Sur les noirs travailleurs qui songent, sur la foule. De votre œuvre multiple une pitié découle Qui fait les vaincus triomphants...