Après avoir été recruté dans l'armée coloniale française pour soutenir la France au cours de la 2è guerre mondiale, chanceux, Pelinko est retourné dans son village à l'issue de la démobilisation. Le recrutement se faisait après un recensement des bras valides au sein des familles et c'est dans un élan de rejet que la famille de Pelinko l'a proposé pour le recrutement. Il séjourna un bout de temps dans son village natal avec les siens et par la suite il décida de se retirer à plusieurs kilomètre loin de son village natal pour fonder son propre campement.
La guerre et le séjour à l'étranger avaient métamorphosé Pelinko et resté ancré dans sa culture d'origine qui est le Lobiri, il développa une culture particulière dans le cadre de la gestion de sa famille qui est un mélange du Lobiri et des acquis dus à son expérience militaire. Les membres de la famille de Pelinko sont modelés à son image à travers sa constance à instaurer des règles de gestion et de promotion dans le cadre de la gouvernance de sa famille. L'efficacité des valeurs culturelles que Pelinko a inculquées à sa descendance se révéla à travers son succès sur le plan économique et social dans la communauté traditionnelle qui s'est formée grâce à l'arrivée des anciens combattants comme lui dans la contrée où Pelinko s'est retiré. Ces patriarches ont été à l'origine d'une communauté qui continue à s'étendre jusqu'à nos où la culture lobi empreinte des expériences des uns et des autres régie la vie des habitants.
A travers cet ouvrage, Palé Sié Paul Martinien fait ressortir le brassage culturelle qui donne naissance à une autre culture particulière qui est la conséquence des détours édificateurs qu'a connu la vie de certains leaders des sociétés traditionnelles à l'exemple de la vie de son grand-père.