« Je m'appelle Nathan Passage. Je suis psychiatre. En France, les fous ne sont pas considérés comme des criminels responsables de leurs actes, mais comme des malades qu'il faut soigner. C'est la théorie. Dans la pratique, il faut bien que quelqu'un détermine qui est fou, et qui ne l'est pas. C'est mon boulot.L'affaire « Dracula » a été débattue à la cour d'assises de Paris à l'été 2014. Pendant plus d'un mois, elle a réuni des psychiatres, des avocats, des médecins, des enquêteurs, des dizaines de témoins autour d'un homme, Vlad Tepes, un sexagénaire d'origine roumaine, reconnu coupable d'avoir tué et bu le sang de quatre personnes, sans mobile apparent.Pendant les interrogatoires qui ont précédé son procès, Tepes soutient qu'il s'appelle en réalité « le comte Dracula », qu'il est un vampire, un seigneur de la guerre, né en 1431. Donc, en toute logique et au regard des faits, la question de sa santé mentale s'est vite poséeTout a commencé par des plaintes de voisinages, en janvier 2012 »