L'enfance sans alibi

En prononçant ton nom de Marilem, je n'ai fait que chérir l'absolu d'un désir, comme on vénère l'effigie des îles Marquises, celle-là même qui reconnaît en nous, la puissance mythique des tatouages et stigmates d'une vie commise aux sources de l'enfance.

Ce foisonnement qui nous habite, tel des acteurs inhabiles à mentir, convie dans l'intime, tout l'érotisme des consciences, sans tergiverser, sans opposer d'alibi. Sur le modèle des héros et héroïnes de notre enfance, et à l'image des enfants que nous avons été à six ans dans les bras de l'un de l'autre, cette enfance qui ne peut avoir de sens aujourd'hui, que pour nous deux.

C'est l'horizon que nous voulons faire voyager avec nous et conquérir ensemble. Par l'ivresse des sens, par la démesure des rêves juvéniles, rejetant toutes les pruderies, toutes les prudences de l'adulte. Nous serons alors ces deux-là des mystères d'Eleusis, et de nos propres rites initiatiques, dont la finalité est d'assurer aux mystes, la renaissance dans l'au-delà.

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