Léon Delbecque reçoit, devant Madame De Gaulle, l'accolade du « Grand Charles », tandis que Pompidou et Lefranc préparent les cantines et les valises à porter à Matignon.
Héro souterrain et grand meneur d'hommes, Léon DELBECQUE, le ch'timi, caractéristique qu'il partage avec le Général, a réussi à réaliser deux souhaits : ramener De Gaulle au pouvoir et changer les institutions.
L'attachement de Léon Delbecque , que l'on a surnommé « le génial artificier », « le Naujock français » ou « l'homme du 13 mai » son adhésion à ses idées, l'enthousiasme inlassable, jamais découragé, avec lequel il s'est lancé dans l'aventure, rendent pathétique le destin d'un être qui allait, un jour basculer dans l'Histoire.
Dans un style farouchement hostile à la « langue de bois », ce testament littéraire posthume de l'homme qui a joué, contre toute attente, le « deus ex machina », puis le bouc-émissaire dans l'avènement de la Cinquième République. Le ch'timi aura été trompé par un autre ch'timi !
Sans Léon Delbecque, le « premier Résistant de France » serait-il devenu le premier Président d'une nouvelle République ?
Lucien Neuwirth, témoin privilégier et acteur de cette époque mouvementée et ami de Léon Delbecque, regrette la « rare ingratitude de la Cinquième République » à l'égard de « l'Homme du 13 mai », qui surprend avec ses airs à la « Mitchum », la simplicité et la franchise de ses révélations.