Comment expliquer que, malgré les sommes considérables redistribuées, les dispositifs d'intervention publics les plus sophistiqués qui soient, chacun ait le sentiment d'une profonde injustice sociale et se sente impuissant à penser et agir une société plus juste ? A partir de situations concrètes particulièrement actuelles (le traitement des incivilités dans les banlieues, la stigmatisation des « mauvais parents »), l'auteur analyse les légitimités de l'action publique et leurs limites.Au-delà du constat, elle ouvre des perspectives sur une action publique plus soucieuse de justice sociale. Véronique Guienne est professeure de sociologie à l'université de Nantes.