Je m'appelle Volker, comme le joueur de vielle, compagnon de Gunther, le roi des Burgondes, dans la Chanson des Nibelungen. J'ai un prénom germanique, mais je suis français, né en Tunisie, tout à là fois pied-noir, maltais, allemand, charentais et bourguignon. J'oubliai : je ne joue pas de la vielle mais du violon J'ai aussi un surnom, Alzey ou Dalzy, la ville d'où venait le chevalier-ménestrel Volker
Je suis éternellement amoureux. Épris de l'époque de la fin de mon adolescence, de mes amis que j'ai conservés, entiché de leur clarté comme de leurs mystères, amant de deux jeunes femmes que j'ai connues cette année scolaire 66/67 et lors de l'été 1967. Un été si radieux et en même temps si terrible. Amoureux du son des cornemuses Irlandaises, des Pyrénées Ariégeoises et d'un très vieux château-fort qui pour nous complaire, mes amis et moi, nous a livré tous ses secrets
Je savais bien qu'en devenant l'ami de Philippe Galdrec, tôt ou tard je me retrouverais au château de Sept-Aîguesmont d'Aprelan, en plein cœur de l'Ariège, en Pays Cathare, où de vieux fantômes issus de toutes les époques ne demandaient qu'à surgir du passé pour envahir notre présent et se transformer en démons de notre avenir. Mais j'étais loin d'imaginer que d'autres avec moi allaient ranimer les hantises d'autrefois