Grande fut ma surprise, un matin en me réveillant, d'entendre les chevaux piaffer sous mes fenêtres ; j'allais m'enquérir de la cause de ces préparatifs inusités, quand ma porte s'ouvrit et livra passage à mon ami Robert, équipé pour la chasse.
Allons, paresseux ! me dit-il en riant ; dépêchons, il est temps de partir.
Partir ? où allons-nous donc ?
Faire une tournée de chasse dans l'ouest.
Cinq minutes plus tard, j'étais dans la cour. Deux bushmen tenaient en main quatre chevaux sellés : de rudes hommes, ces serviteurs de Robert ; des gaillards à figure rébarbative, ornée de longues barbes incultes, coiffés de vieux feutres déformés, vêtus d'une grosse chemise de laine rouge, de culottes de toile et de grandes bottes de cuir fauve.