Ce voyage poétique, d'un bourg de Bretagne aux villes d'Italie, semble demander, si rapide qu'il soit, quelques mots d'introduction.
C'est qu'aux fantaisies de la route, au libre plaisir d'aller et de voir, venait se joindre la recherche d'un but plus élevé : de là, comme un double voyage, idéal et réel. Si le précédent volume de Marie s'adressait avant tout au sentiment, celui-ci, même en face des splendeurs de la nature et de l'art, à travers les épisodes, délassements du chemin, devra donc s'adresser souvent à la réflexion.
Heureux peut-être qui s'en tient aux seules émotions de l'âme, aux habitudes du foyer, aux simples joies du pays natal ! Cette idée, symbolisèe dans le chant de La Fleur d'Or1, a même donne le titre de ce recueil ; cependant, après les fraîches années de jeunesse et d'inspiration, combien pourraient, dans la vie et dans l'art, négliger la science et impunément se passer d'elle ?