Dans la pure tradition des romans dystopiques, derrière George Orwell (1984), Michel Houellebecq (Soumission) ou Ray Bradbury (Fahrenheit 451), Philippe Bocq nous livre le récit d¿un monde qu¿il craint voir venir. Son héros, un universitaire qui voudrait surtout que l¿institution et que son entourage le laissent poursuivre sa vie simple et ses recherches sociologiques, est d¿abord dérangé par cette culture de l¿effacement ¿ la tristement fameuse cancel culture ¿ et par les injonctions égalitaristes de ses amis, collègues et étudiants. En homme ordinaire qui fuit les conflits, il hésite, il chemine entre sa soif de liberté et ces nouvelles évidences qui semblent ne jamais souffrir de contradiction. Son histoire particulière se confond avec celle du pays qui s'engage dans une période de campagne présidentielle. Le récit n'est pas daté. Les lieux, principalement les couloirs d¿une université parisienne et trois communes du Nord et du Pas-de-Calais sont hors du temps, tels que nous les connaissons depuis des décennies. Samuel Courbet réagira-t-il ? Se laissera-t-il enfermer, par peur ou par nécessité ? Où cette « longue marche » les mènera-t-elle, lui et la Ve République ? La longue marche de Samuel C. est le premier roman de Philippe Bocq. Auteur et directeur de publication de trois essais déjà publié par des éditeurs reconnus, il est devenu enseignant après une carrière d'une dizaine d'années dans le secteur privé.