La malbouffe désigne par dérision ou réprobation une nourriture et un régime alimentaire jugés néfastes sur le plan diététique, en raison notamment d'une haute teneur en énergie - principalement des calories vides, due aux graisses et au sucre, et d'une faible valeur nutritive. La nourriture de fast-food, les snacks (frites, chips, biscuits) et sodas en sont des archétypes. Une telle alimentation peut favoriser l'obésité, le diabète, les maladies cardiovasculaires, certains cancers, des dépressions. Certains appellent aussi malbouffe la consommation de préparations alimentaires qui ont tendance à employer dans leur composition toujours plus d'additifs (stabilisants, épaississants, raffermissant, agent de texture, agent de charge, agent de rétention d'eau, exhausteurs de goûts, arômes, etc.) et toujours moins de produits de base. Une partie de la recette peut ainsi être dénuée de toute valeur nutritive, mais la préparation aura un aspect attractif. La surconsommation de la malbouffe peut entraîner la malnutrition. La définition du terme malbouffe a été étendue à une critique plus globale dénonçant un modèle productiviste et la société de consommation. Le néologisme malbouffe a été formé par Stella et Joël de Rosnay par agglutination d'un adverbe et d'un substantif, ce que la syntaxe du français ne permet généralement pas puisque ce sont les adjectifs qui qualifient les noms. Le risque de dépression a été corroboré par une étude espagnole de janvier 2011 qui a porté sur 12 059 personnes et a analysé leur alimentation durant six ans : les résultats suggèrent un risque de dépression « 48 % plus élevé » pour les sujets ayant consommé des graisses saturées par rapport aux sujets se nourrissant d'une autre manière.