Que savait-on de la philosophie des Juifs il y a quelques années ? Rien, ou fort peu de chose. On n'ignorait pas qu'il avait existé chez les fils dispersés d'Israël une doctrine fort ancienne, nommée kabbale ; mais quoi de plus obscur ? Pour désigner quelque chose d'impénétrable, on disait volontiers : c'est kabbalistique. Et quant à cette autre philosophie des Juifs, non plus mystérieuse et ésotérique, mais enseignée ouvertement par les rabbins et se donnant pour orthodoxe, on ne la connaissait pas mieux.