À la fin de l'été, et de retour de Balbec, Albertine s'installe chez le narrateur à Paris. L'amour que ce dernier portait pour Albertine a pris une couleur plus sombre. Chaque jour elle paraît moins jolie, moins séduisante, mais la peur qu'il a de la voir fuir pour un autre (ou une autre) le pousse à la maintenir comme prisonnière. Il l'interroge quand elle sort, et la suit dans ses déplacements. L'amour ne le rend plus heureux, au contraire il suscite chez lui une souffrance que l'incertitude et l'indifférence d'Albertine entretiennent. Lui-même est prisonnier de sa captive et de ses sentiments de jalousie.Paru en 1923, «La Prisonnière» est le premier volume à titre posthume de Marcel Proust, et le cinquième d'une série de romans tous aussi remarquables que captivants: «À la Recherche du Temps Perdu».-