Vers le milieu de 1994 (ou au plus tard, courant 1995), je confiais à Jean-
Yves un exemplaire de mon roman-songe, ACQUITTES ; sa sensibilité
justifiait que j'en fis ainsi un confident. Il accepta ce cadeau, mais ne m'en
fit rigoureusement aucun commentaire.
Un jour que je lui demandais s'il l'avait lu, il ne me répondit pas
davantage que les autres fois ; mais il disparut silencieusement, avant de
refaire surface quelques instants plus tard, un dossier à la main.
« Tiens » me dit-il sobrement en me le remettant et il s'éclipsa aussitôt.
...
Par son offrande, Jean-Yves m'avait en quelque sorte nommé son
exécuteur testamentaire !