Au moment où Gaston Leroux compose La Poupée sanglante, la France est encore sous le choc du procès Landru, qui sert de déclic à la genèse du roman. Leroux fait du relieur Masson l'instrument d'un grand dessein qui le dépasse : le mystère de la vie et de la mort. L'auteur dépoussière les vieux mythes de Dracula et Frankenstein, les débarrasse de leurs artifices gothiques et les modernise grâce à un habillage scientifique. Benedict Masson ne proclame-t-il pas : « De nos jours le vampirisme ne peut être que scientifique...» ? Une des meilleures oeuvres de Gaston Leroux, trop souvent méconnue au profit des Aventures de Rouletabille ou de Chéri-Bibi.