On n'a jamais plus disserté en France sur la théorie du drame et de l'épopée qu'à l'époque ou l'on était le plus insoucieux des monumens poétiques. Nous suivons aujourd'hui, grace à Dieu, une route toute contraire nous étudions avec une curiosité soutenue les productions poétiques de toutes les contrées et de tous les temps. C'est à ce mode judicieux d'investigations patientes que sont dus en partie les progrès que la critique a faits depuis vingt ans parmi nous. On peut dire même que cette marche a produit, de nos Jours, une science en quelque sorte nouvelle, une science à la formation de laquelle ont plus ou moins concouru tous les bons esprits de notre age, je veux dire la littérature comparée.