Le Nez est une nouvelle fantastique et grotesque de Nicolas Gogol parue en 1836. L'écriture du Nez débute en 1832 et s'achève en 1835. La nouvelle est d'abord refusée comme « sale et triviale » par L'Observateur moscovite, avant d'être publiée en octobre 1836 par la revue littéraire Le Contemporain accompagnée d'une présentation d'Alexandre Pouchkine.
Le Nez débute un 25 mars chez un barbier pétersbourgeois, Ivan Iakovlievitch dont on a perdu le nom de famille , qui, au lendemain d'une soirée trop arrosée, découvre un nez dans le pain qu'il s'apprête à croquer en guise de petit-déjeuner. Son épouse, offusquée, lui ordonne de s'en débarrasser. Hélas, les tentatives du barbier échouent l'une après l'autre et, comble de malchance, il finit par être arrêté par un gendarme, qu'il essaie vainement de soudoyer... « La suite se perd dans un brouillard si épais que personne n'a jamais pu le percer ».
Au même instant, un autre habitant de Saint-Pétersbourg, l'assesseur de collège Kovaliov se lève et constate avec effarement que son nez a disparu. Kovaliov entreprend dix démarches, plus loufoques l'une que l'autre, afin de le récupérer. C'est alors qu'il croise son nez, vêtu d'un très bel uniforme brodé d'or. Celui-ci semble avoir décidé d'entamer une existence indépendante sous forme de conseiller d'État. Alors que la situation semble désespérée, le nez de Kovaliov est arrêté par la police, au moment où il s'apprêtait à passer la frontière. Reste à le remettre à sa place. Ceci se révèle impossible malgré l'assistance d'un grand médecin philosophe.