Frontin, de même.
Il faut que je me montre.
Elle m'a vu
Haut.
Bonjour, Marinette !
Marinette.
Bonjour,
Frontin ! Ce cher ami, te voilà de retour !
Frontin.
Oui, d'hier seulement J'étais à la campagne,
Dans mes terres
Marinette.
Et moi qui te croyais au bagne !
Frontin.
Tu me flattes ! Mais, toi, qui donc m'a raconté
Que, faute de château pour passer ton été,
N'en rougis pas, la chose arrive aux plus honnêtes !
Pendant six mois, tu pris l'air aux Madelonnettes ?
Marinette.
D'où je sortis le jour que, par malentendu
Sans doute, en plein marché ton oncle fut pendu
Frontin.
Hélas ! de compagnie avec monsieur ton père
Quel brave homme ! Le ciel l'enviait à la terre,
Si bien qu'il a fallu le mettre entre les deux !
Hi ! hi ! hi ! hi !
Marinette.
Cessons des propos hasardeux.
À quoi bon rappeler de semblables vétilles ?
Chacun a ses malheurs, et si dans nos familles
Il s'est trouvé parfois de ces rares esprits,
Par des juges mesquins, méconnus, incompris,
Faut-il l'aller crier sur la place publique ?
Non, ce n'est pas ainsi qu'entre amis l'on s'explique !