Ce long poème suit un fleuve de sa source (et même avant : des neiges qui forment le glacier dont il naît) à la mer qui l'absorbe. C'est l'occasion d'une série de peintures des paysages qu'il traverse et des activités humaines qu'il génère ou côtoie. Après une première parution en édition de luxe illustrée par des eaux-fortes d'Edouard Manet (1874), Le Fleuve a été intégré à la seconde édition du Coffret de Santal (1879). C'est un poème d'une facture classique en vers réguliers très éloignée des audaces poétiques qui firent apprécier Charles Cros par les surréalistes.