Louise n'est jamais seule, elle relit son journal. Elle fixe ses souvenirs, elle redonne vie à un temps qui lui a échappé... une jeunesse flamboyante, la découverte des premiers émois, pas de phantasmes elle le croit vraiment. Elle a peut-être raison.
Elle se jette à corps perdu dans la passion amoureuse, créative, perd la tête, croit en son destin heureux.
Les années passent vite, la maturité arrive portant avec elle son lot de pesanteur. Elle se perd dans la vie, dans ses amours et commence à vieillir.
Ses cheveux blanchissent, les amis disparaissent, les illusions aussi. La dernière phase n'est pas triste et se résume brièvement, savoir se contenter du présent.
Les feuilles mortes n'en finissent pas de mourir
Ce sont celles des souvenirs
Ils ne servent plus qu'à ensevelir
Les joies, les peines, les plaisirs
Ils remplissent les livres de profonds soupirs
De vies de rêves en devenir
Elle le sait, elle le sent
L n'est pas loin son bel amant
Elle ferme les yeux, elle l'attend
Il s'est perdu, comme le temps
Peut-être y croit-on vraiment
Aux étoiles, au firmament
Au vaudou en frissonnant
Il reviendra son amoureux, mais quand?