Le poids des maux

Aurélien Jarrier purge une peine de vingt ans de prison pour des agressions pédophiles.

Parmi tous les faits qui lui sont reprochés, il y a ceux qu'il a réellement commis. Il les a reconnus et demande encore pardon. Et contre toute récidive, il se soigne en allégeant le poids de ses maux intimes.

Mais il y a aussi tous les faits dont il est innocent, tous ces enfants qui l'ont accusé à tort. Pourquoi ? Parce qu'ils voulaient en finir avec ces auditions aux airs d'interrogatoires peut-être pour des raisons financières propres à certains parents ou pour toutes sortes de raisons qui n'appartiennent qu'à l'enfance, cet âge qui ignore le poids des mots.

Preuves à l'appui, Aurélien Jarrier met à jour les nombreuses lacunes de cette instruction dans laquelle l'enfant n'est au fond qu'un instrument, tous les éléments à décharge ayant été par principe ignorés par les enquêteurs et les magistrats ; mais plus ignorés encore par la presse, cette presse qui sait ce qui est vendeur et qui avait jugé l'accusé avant-même l'ouverture du procès.

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Dans certains procès exceptionnels, il arrive que la justice s'emballe.

Parce que le prévenu incarne le mal absolu du moment, il devient indéfendable.

Il ne sera pas présumé innocent.

L'enquête et le procès se feront à charge et seulement à charge.

Il sera sacrifié.

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