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Les Coups d'épée de M. de La Guerche

Amédée Achard
pubblicato da Largau

Prezzo online:
8,80

Extrait du livre :

À l'époque où commence ce récit, vers l'an de grâce 16, il n'était pas, dans toute l'ancienne province de la Marche, d'ennemis plus irréconciliables et tout à la fois d'amis plus intimes que le comte Armand-Louis de la Guerche et son voisin, le marquis Renaud de Chaufontaine. À dix lieues à la ronde, pas un bourgeois et pas un manant qui ne les connussent, pas de hobereau qui ne les eût rencontrés chevauchant de compagnie sur quelque roussin du pays, pas de maraudeur qui ne les eût surpris se livrant de furieuses batailles sur la lisière des bois. Ils fondaient ensemble les plus fameux héros de la mythologie et de l'antiquité. Le comte Armand-Louis et le marquis Renaud étaient à la fois Oreste et Pylade, Étéocle et Polynice. Ils seraient volontiers morts l'un pour l'autre, et ne passaient pas un jour sans se provoquer à d'interminables combats singuliers. Le temps qu'ils n'employaient pas à se rendre de petits services, ils le consacraient à se quereller. On débutait par des paroles affectueuses, on finissait par des coups terribles. Cela durait depuis le temps où M. de la Guerche et M. de Chaufontaine cherchaient des prunelles dans les haies et des noisettes dans les taillis.

La sympathie des deux jeunes gentilshommes provenait de la grande similitude d'âge, de goût, de caractère ; l'antipathie avait pour cause la différence de religion. Le comte Armand était huguenot ; le marquis Renaud bon catholique. Celui-ci se découvrait au nom de feu l'amiral Coligny ; l'autre tenait M. de Guise pour un grand saint. On avait donc six heures par jour pour s'aimer et six pour se haïr. Le reste du temps appartenait à l'escrime, à la chasse, à l'équitation. On disait de Renaud que personne, dans la province, ne montait aussi bien à cheval, si ce n'est M. de la Guerche ; et d'Armand-Louis, que nul gentilhomme de la contrée ne maniait aussi lestement l'épée, le poignard de merci, la pertuisane et l'arquebuse, si ce n'est M. de Chaufontaine. Le comte traversait une rivière comme un cygne ; le marquis franchissait un ravin comme un chevreuil. Ils luttaient contre les mêmes taureaux : et si l'un ne connaissait pas de barrière qui pût l'arrêter, l'autre ne savait guère de fossés devant lesquels il eût reculé.

Quand on rencontrait le jeune Renaud à cheval, courant dans la campagne, c'est qu'il cherchait Armand-Louis ; quand on voyait le comte tête nue, passant comme un cerf à travers les bruyères, c'est qu'il allait au-devant du marquis. Peu après on les apercevait au bord d'un ruisseau, déjeunant d'un morceau de pain qu'ils arrosaient fraternellement d'un peu d'eau fraîche ; la chose faite, épuisés par la course, ils dormaient côte à côte.

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Generi Romanzi e Letterature » Classici » Romanzi contemporanei

Editore Largau

Formato Ebook con Adobe DRM

Pubblicato 06/08/2014

Lingua Francese

EAN-13 1230000258203

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