L'État d'Israel bénéficie, depuis sa création, d'un apport massif de capitaux étrangers, provenant notamment des communautés juives de la Diaspora et du gouvernement des États-Unis. Or, si jusqu'à une date récente la Diaspora représentait le principal fournisseur de capitaux d'Israel, l'aide financière du gouvernement nord-américain a, aujourd'hui, largement relayé l'apport traditionnel du Judaisme mondial devenu moins généreux. Au travers des mécanismes de mobilisation du capital juif de la Diaspora, Jacques Bendelac tente de mettre à jour les transformations profondes de la structure des fonds reçus par Israel, ainsi que de la nature des contributions financières de la Diaspora qui sont passées d'une apparente philanthropie initiale à un souci de rentabilité du capital. Le Judaisme mondial a pris ainsi le risque de laisser la survie d'Israel dépendre davantage de l'aide étatique nord-américaine que de l'assistance volontaire privée des organisations sionistes internationales.