Les Mystères de Marseille (Edition Intégrale - Version Entièrement Illustrée)
* inclus une courte biographie d'Emile Zola
Descriptif : Ce roman populaire, aux multiples rebondissements inattendus typiques du genre, révèle déjà le style et le gout de Zola pour la vie haute en couleur, ainsi que son indignation contre l'injustice, et son art de représenter la diversité des couches sociales riches, clergé, hommes du commun, mais également déviants ainsi que des événements Révolution de 1848, épidémie de choléra. Zola a surajouté à cette toile de fond, l'histoire d'un amour impossible, qui ressemble à l'amour de la liberté.
Intrigue : Les Mystères de Marseille est l'histoire des amours de « Philippe Cayol, pauvre, sans titre, et républicain pour comble de vulgarité » avec la jeune Blanche de Cazalis, la nièce de « M. de Cazalis, député, millionnaire, maître tout-puissant dans Marseille ». Le frère de Philippe, Marius, qui « avait pris la tâche pénible, dans la famille, laissant son frère obéir à ses instincts ambitieux et passionnés », va s'attacher à protéger les deux amants et l'enfant auquel a donné naissance Blanche avant d'entrer dans un couvent de la colère de Cazalis.
Extrait : Les amants s'étaient enfuis un mercredi. Le vendredi suivant, tout Marseille connaissait l'aventure ; les commères, sur les portes, ornaient le récit de commentaires dramatiques ; la noblesse s'indignait, la bourgeoisie faisait des gorges chaudes. M. de Cazalis, dans son emportement, n'avait rien négligé pour augmenter le tapage et faire de la fuite de sa nièce un effroyable scandale.
Les gens clairvoyants devinaient aisément d'où venait toute cette colère. M. de Cazalis, député de l'opposition, avait été nommé à Marseille par une majorité composée de quelques libéraux, de prêtres et de nobles. Dévoué à la cause de la légitimité, portant un des plus anciens noms de Provence, s'inclinant humblement devant la toute-puissance de l'Église, il avait éprouvé des répugnances profondes à flatter les libéraux et à accepter leurs voix. Ces gens-là étaient pour lui des manants, des valets, qu'on aurait dû fouetter en place publique. Son orgueil indomptable souffrait à la pensée de descendre jusqu'à eux.