Dans le train Paris-Venise, un couple roucoule, il est observé par un autre voyageur...
J'ai envie de toi, je mouille, chut !...
Oh toi, alors ! Je te promets que je vais t'aimer comme jamais, dans la belle chambre d'hôte qu'ils nous ont trouvée, en plein cœur de Venise.
Avec leur budget, je crains le pire, je vois d'ici une auberge de jeunesse déguisée en demeure de caractère, remplie de traîne-savates crasseux, jouant du Bob Dylan toute la nuit. Et le croucrou infernal des pigeons dès les premières lueurs du jour. Crou, crou, crou, crou... Mortel !
Un lit, un simple lit dans une petite chambrette, à Venise, ça ne te fait pas rêver, toi ?
Oh, dis, si on allait se m'amourer dans les toilettes... tout de suite.
Pfff, ce que tu es romantique.
Dans cette nouvelle entièrement dialoguée, où l'ambigüité le cède à la noirceur suggérée, Max Obione nous entraine vers Venise en compagnie d'un jeune couple fraichement marié. La touche juste, l'indice parcimonieux, bref encore du Obione pur sucre !