Durant la première moitié des années 1830, la ville de Québec subit le règne de terreur instauré par un groupe de bandits appelé « les brigands de Cap-Rouge ». La presse ne parle que de leurs méfaits. Vols, assassinats, sacrilèges se succèdent à un rythme infernal. À peine la justice a-t-elle mis fin aux activités de l'horrible bande en arrêtant et en déportant ses chefs, en mars 1837, que François-Réal Angers s'empare du fait divers pour en faire un roman palpitant qu'il publie en juillet de la même année. Écrit dans la veine des romans de Frédéric Soulié, dont Angers est un fervent admirateur, Les révélations du crime ou Cambray et ses complices demeure un des romans québécois les plus captivants du XIXe siècle.
Angers nous présente dès le premier chapitre les principaux faits, puis remonte dans le temps pour essayer d'expliquer ce qui a amené ces deux types à commettre des crimes aussi odieux (vols accompagnés de viols et de meurtres). Il relate quelques-uns de leurs principaux crimes, tels que les avait racontés Waterworth lors du procès.