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Contenant un précis de la Vie des Amours, et Infortunes d'Abailard et d'Héloïse, extrait des feuilles de l'Année Littéraire de M. FRÉRON, 1758.

PIERRE ABAILARD naquit en 1079, au bourg de Palais, à quatre lieues de Nantes. Sa famille était noble, son père suivait avec éclat la profession des Armes. Il cultiva les Lettres dès sa jeunesse, et vint étudier dans la Capitale de la France sous Guillaume de Champeaux, savant Théologien, d'abord Archidiacre de Paris, puis Évêque de Châlons-sur-Marne, enfin Religieux de Cîteaux. La réputation du disciple éclipsa bientôt la gloire et blessa l'orgueil du maître. Abailard fut obligé d'aller enseigner à Melun. Peu de temps après il revint dans la Capitale, obtint un Canonicat, imposa silence à Champeaux, et professa seul dans cette ville. Il en sortit de nouveau pour aller entendre les leçons d'Anselme, Doyen et Archidiacre de Laon. Sa destinée était de faire taire ses maîtres et de les remplacer. Il ouvrit une école ; celle d'Anselme fut déserte ; celui-ci le fit chasser de Laon. Il revint à Paris, enseigna de nouveau, et fit connaissance avec une jeune personne appelée Héloïse ou Louise. Abailard donne à ce nom une origine plus sublime, il vient, selon lui, de l'Hébreu Héloï qui signifie Divinité. Quoiqu'il en soit, elle était, selon les uns, de la maison de Montmorency, selon d'autres, nièce, et même fille naturelle de Fulbert, Chanoine de Paris; c'était un prodige de génie et de beauté. Ces deux personnes, si supérieures à leur siècle par les lumières de leur esprit, et par la sensibilité de leur âme, se virent, s'aimèrent, se le dirent, se le jurèrent, et prirent des mesures pour se livrer sans contrainte à leur passion. Héloïse demeurait avec Fulbert, Prêtre aussi simple qu'avare, qui accepta sans hésiter la demande que lui fit Abailard de prendre un logement chez lui, de lui payer une pension, et d'instruire sa nièce. Fulbert poussa la complaisance jusqu'à permettre au précepteur d'entretenir Héloïse le jour et la nuit, et même de la châtier si elle était indocile à ses leçons. Ces amants profitèrent de cette liberté, et vécurent heureux dans les bras de l'amour. Mais ce commerce secret transpira, et devint public. L'oncle seul l'ignorait, et ne l'apprit que par des chansons qu'il chantait avec les autres, et dont il découvrit enfin le sujet. Il maltraita sa nièce, et chassa Abailard. Cependant, Héloïse était grosse; elle en fit avertir son amant qui la fit enlever, et l'envoya chez une de ses sœurs en Bretagne, où elle accoucha d'un fils, qu'on nomma Astrolabe, et qui probablement vécut peu. Cet événement mit le comble à la douleur et à la colère du Chanoine. Abailard, pour l'apaiser, promit d'épouser Héloïse.

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