Il ne nous est pas possible aujourd'hui de parler sans un serrement de cœur de l'Histoire romaine de M. Mommsen. Lorsqu'il y a dix ans un honorable magistrat de Paris, M. Alexandre, entreprit de la traduire en français, les encouragemens ne lui manquèrent pas.
Beaucoup d'entre nous suivaient alors avec la plus vive sympathie les travaux scientifiques de l'Allemagne ; ils applaudissaient sans envie à ses découvertes, ils souhaitaient à nos écoles de prendre modèle sur les siennes, ils cherchaient à reproduire ses méthodes dans leur enseignement, s'autorisaient volontiers de son exemple, et se faisaient de loin ses disciples.