Le ton de « Manuel de civilité pour les petites filles à l'usage des maisons d'éducation » est vif, voire lapidaire, le style particulièrement cru et chatoyant. Pierre Louÿs use volontiers d'ironie pour évoquer les amours viles des jeunes filles perverses, et cette relative distanciation lui permet de faire fi de toute censure morale. Le Manuel de civilité est sans doute l'œuvre la plus subversive de Louÿs, véritable attaque en règle contre le puritanisme bourgeois de la Belle Époque.