Prohaska, artiste allemand invisible, photographie et filme les images les plus insoutenables des horreurs du Troisième Reich et plus tard les massacres et désastres dont le monde n'est pas avare : enfants morts de faim en Estrémadure au temps du franquisme, carnages sous les dictatures d'Amérique du Sud. Mais l'art peut-il aller si loin, ne devient-il pas un complice du mal en s'en faisant le témoin, et dans l'effroi que suscite la vision de l'insoutenable n'y a-t-il pas une part de voyeurisme voire d'obscures jouissances ?