Adèle Huguelin Vuillemin (1856-1933) est une Suissesse née d'une famille d'horlogers ruinés ; jeune institutrice elle écrit sous le pseudonyme de T. Combe des nouvelles à succès, dont le recueil Petites Gens (1896) d'où est issu Boubette.
Il y a sûrement des éléments autobiographiques dans l'idylle du brave fils peu cultivé du réparateur de bijoux et la fille adorable de l'épicière un peu « filou ». Une atmosphère villageoise qui nous éloigne des cours royales et des amours des grands de ce monde !
Petites Gens
Un petit village des « hauts » de Neuchâtel Monsieur Uzélim dont le père aimait inventer des prénom en « U » vit avec sa sœur Ulina, revenue récemment d'un poste de gouvernante à l'étranger. Uzélim est très apprécié dans le village car il répare tout : bijoux, fermoirs, serrures, poupées. Boubette, la fille de madame Chapatte, l'épicière, vient chez eux chaque matin pour aider au ménage. Or monsieur Uzélim a un petit pécule qu'il ne sait comment placer. Et madame Chapatte montre un vif intérêt pour monsieur Uzélim, au grand déplaisir de mademoiselle Ulina Une nouvelle, issue du recueil « Petites Gens ».
Adèle Huguenin-Vuillemin est née au Locle, en 1856, dans une famille d'horlogers. Ceux-ci sont ruinés par la crise de 1870 et Adèle doit travailler. Elle devient institutrice à 16 ans. Mais le salaire d'une institutrice est fixé par la loi au tiers de celui d'un instituteur. C'est pour compléter son revenu qu'elle se mettra à écrire à 21 ans, avec succès. À 25 ans, elle part à Londres où réside une amie de jeunesse et travaille comme institutrice dans deux familles : une première expérience malheureuse, puis une seconde plus heureuse. Revenue en Suisse six ans plus tard, elle sera une écrivaine et conférencière renommée, chrétienne, féministe, luttant contre l'alcoolisme. Elle adhérera, à 57 ans, au parti socialiste (favorable au suffrage féminin). Elle décède dans sa maison des Brenets à 77 ans en 1933.