Le préteur donna lui-même les instructions les plus précises au décurion chargé d'arrêter Phocas. Ce magistrat, nommé Aurélius, était un homme grave, probe et intelligent ; excellent jurisconsulte, il n'abusait point de sa science, ni des codes, ni des édits pour écraser d'une rigueur uniforme et traditionnelle les criminels cités à son tribunal ; tout au contraire, profitant de la liberté qu'avaient alors les juges de décider selon leur conscience, il aimait à oublier l'impérative dureté des lois pénales,