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Polikey, comme un pauvre homme humble et sordide, appartenant de plus à un autre village, n'avait trouvé d'appui ni auprès du sommelier, ni auprès du maître d'hôtel, ni auprès du gérant, ni auprès de la bonne. Le coin qu'il occupait était des plus étroits, bien qu'ils vécussent là sept : lui, sa femme et cinq enfants.

Les coins avaient été aménagés par le barine défunt de la manière suivante :

Dans une isba en pierre de dix archines, se trouvait un grand poêle russe ; tout autour régnait un collidor, comme l'appelaient les dvorovi, sur lequel donnaient les coins, séparés les uns des autres par des cloisons. De sorte qu'il n'y avait pas beaucoup de place, surtout dans le coin de Polikey, lequel se trouvait le dernier près de la porte.

Le lit conjugal, avec sa couverture piquée et ses oreillers de coton, un berceau avec un enfant, une table à trois pieds, sur laquelle on faisait la cuisine, on Iavait, on rangeait les ustensiles de ménage : Polikey lui-même y travaillait.

Il était vétérinaire. De petits tonneaux, des habits, des poules, un veau remplissait le coin avec eux sept, et l'on n'eût pu même s'y remuer, si le quatrième côté n'eût été représenté par le poêle, où se posaient les effets et les gens, et si, en outre, on n'eût pu sortir sur le perron. C'eût été peut-être chose difficile, car en octobre il fait froid, et ils n'avaient qu'un seul touloupe pour tous les sept ; mais, en revanche, les enfants pouvaient se chauffer en courant, et les grands en travaillant, et aussi, les uns et les autres, en montant sur le poêle, qui dégageait jusqu'à 40 degrés de chaleur. Il semble terrible de vivre dans de pareilles conditions ; mais eux y étaient faits.

Akoulina lavait, nettoyait, cousait son linge, tissait et blanchissait sa toile, cuisinait dans le poêle commun, se prenait de bec avec ses voisines et adorait les commérages.

Ce que le ménage touchait par mois suffisait non seulement à l'entretien des enfants, mais encore à la nourriture de la vache. Ils avaient des denrées tant qu'ils voulaient, avec du fourrage et du foin qu'ils pouvaient prendre à l'écurie ; ils possédaient aussi un carré de légumes. La vache avait donné un veau, et ils avaient des poules.

Polikey, attaché à l'écurie, avait deux poulains à soigner ; il saignait le bétail et les chevaux, leur nettoyait les sabots, et préparait des baumes de son invention : pour cela, on le payait en argent et en nature. Il avait une part de l'avoine des maîtres ; un petit moujik du village, en échange de deux mesures de cette avoine, lui donnait régulièrement, tous les mois, vingt livres de mouton.

On aurait bien vécu s'il n'y avait eu dans la famille un chagrin. Polikey, dans sa jeunesse, avait été attaché à un haras. L'écuyer qui l'occupait s'était fait connaître partout comme un voleur émérite ; on finit par le déporter. Ce fut chez lui que Polikey fit son apprentissage ; il y prit tellement l'habitude de ces « peccadilles » que, par la suite, malgré tous ses efforts, il ne put s'en défaire.

C'était un homme encore jeune, faible, sans père ni mère, ni personne qui pût le corriger. Il buvait volontiers un coup, et n'aimait pas que rien trainât. Que ce fût une selle, une serrure, une corde, une cheville ou quelque chose de plus précieux, à tout Polikey trouvait une place chez lui. Il ne manquait pas de gens pour accepter tous ces menus objets contre du vin ou de l'argent, à l'amiable.

Ce gain-là est le plus aisé, comme dit le peuple. Là, rien à apprendre, pas la moindre peine ; qui en tâte une fois ne veut plus faire autre chose. Il n'y a qu'un inconvénient : tu as tout à bon marché et sans fatigue, ta vie est des plus agréables, mais voici qu'un beau jour les méchants te font tout payer d'un seul coup, et tu n'as plus alors aucun plaisir à vivre.

C'est ce qui arriva à Polikey.

Il s'était marié, et Dieu lui avait envoyé le bonheur. Sa femme, la fille de celui qui gardait le bétail, se trouv

Dettagli down

Generi Romanzi e Letterature » Classici

Editore Gilbert Terol

Formato Ebook con Adobe DRM

Pubblicato 01/11/2018

Lingua Francese

EAN-13 1230002772899

Autore down

Lev Nikolaevic Tolstoj  

Lev Nikolaevic Tolstoj

Lev Nikolaevic Tolstoj nasce a Jasnaja Poljana, in Russia, il 9 settembre 1828 da una famiglia di tradizioni aristocratiche, appartenente alla vecchia nobiltà russa.

Questa condizione influenzerà tutta la sua esistenza: da un punto di vista positivo perché avrà opportunità che altri non avranno, ma anche da un punto di vista negativo perché lo distinguerà dagli altri letterati del suo tempo da cui si sentirà spesso escluso.

La madre morirà quando lui avrà solo due anni e dopo



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