Il y a des réceptions académiques de toute sorte et pour tous les goûts. Les unes sont proprement ce qui s'appelle des cérémonies : l'assistance y est grave, recueillie, solennelle ; on y enterre sous des phrases convenues un mort qu'il ne semble pas qu'aucun vivant remplace. Les autres sont déjà des fêtes : on y échange des propos courtois, bien qu'aigres-doux, pour finir par se réconcilier dans une pitié commune des mortels qui ne sont pas de l'Académie française.