Et, cette nuit, cette nuit où elle sent Rouletabille quelque part, autour d'elle voilà, vraiment, qu'elle est moins inquiète et pourtant les policiers ne sont plus là ! Aurait-il raison, ce petit ? Il est certain (elle ne saurait se le dissimuler) qu'elle est beaucoup plus tranquille plus tranquille maintenant que les policiers ne sont plus là elle ne passe pas son temps à rechercher leurs ombres, dans l'ombre à tâter l'ombre les fauteuils les canapés à secouer leur torpeur à les appeler tout bas, par leur petit nom et le petit nom de leur père à leur promettre le natchaï important s'ils veillent bien à les compter, pour savoir où ils sont tous et, tout à coup, à leur jeter en plein visage le jet de lumière de sa petite lanterne sourde pour être sûre, bien sûre, qu'elle a en face d'elle, un de la police et non point un autre un autre avec une petite boîte infernale sous le bras !