L'âme que le malheur a rudement blessée
Se plaît à méditer et chérit la pensée.
Elle y cherche un abri contre ce noir tourment
Que laisse dans nos cœurs le découragement.
Vous le savez, ami ! la pensée a des ailes,
Et d'un bond elle vole aux voûtes éternelles.
S'élançant par delà les siècles et les lieux,
Elle juge l'histoire et devine les cieux.
Par elle quelquefois, de puissantes idées,
Qui dormaient dans l'oubli, revivent fécondées.
Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.