C'était aux premiers jours du mois de mai 1810. J'avais alors six ans, et, par une radieuse matinée de printemps, j'allais, à sept heures du matin, à ma demi-pension, le petit panier sous le bras, lorsque, vers le milieu de la chaussée du boulevard Mont-martre, je fus rejoint par deux militaires à cheval. L'un l'officier avait un chapeau à trois cornes, sans galons, et une toute petite cocarde ; il portait sur son uniforme une redingote ; l'autre celui qui le suivait était un simple dragon.
Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.