Un chocolat au chez la comtesse

Dans le milieu de l'après-midi le martèlement des sabots d'un attelage composé de deux chevaux et le crissement des roues d'un léger cabriolet sur les pavés de la cour annoncèrent l'arrivée du marquis.

Le gentilhomme, qui avait à l'époque une trentaine d'années, apparut sur le seuil de la porte, vêtu avec élégance d'un justaucorps, de culottes noires courtes et d'une longue veste de brocart. Il portait de surcroît une élégante chemise pourvue d'un lumineux jabot d'un blanc immaculé. Des chaussures noires plates ornées d'une boucle dorée parachevaient sa tenue. Il était accompagné de sa ravissante belle-sœur, dont le visage de porcelaine était éclairé par de grands yeux d'émeraude, tandis que sa longue et soyeuse chevelure noire corbeau se trouvait adoucie par d'émouvants reflets bleutés qui faisaient penser à une aurore boréale.

Cette dernière, perchée sur ses mules en soie dotées de talons de quinze centimètres portait un élégant corsage des plus raffinés et une large jupe à paniers en taffetas. Des colibris et des fleurs diverses ornaient sa somptueuse coiffure.

Le marquis déposa sans hésiter un franc baiser sur les lèvres d'Honorine, qu'il trouva aussi douces que pulpeuses et qu'il caressa avec affection de la pointe de sa langue tout en lui assénant une claque sonore sur la fesse droite. Il lui pinça aussi un de ses tétons en lui disant : « nous voilà, ma belle. C'est avec grand plaisir que je réponds à l'invitation de ta gracieuse maîtresse. Où est-elle, cette garce, serait-elle déjà en train de se branler la clochette ?

Le chocolat qui va être dégusté en sa compagnie sera chaud et corsé. Ne ratez surtout pas cette nouvelle merveille de Ségolène

Le comité éditorial

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