Résumant un voyage de quelques mois à Majorque, le livre a été largement emprunté aux notes d'autres voyageurs, notamment celles de Joseph Tastu :
« L'endroit où la romancière a vraiment découvert cette île méditerranéenne n'est autre que son propre salon parisien. George Sand s'est contentée de prendre des notes à partir de livres empruntés à la Bibliothèque Royale ; on en connaît même les dates d'emprunt et de retour. En somme, elle est parvenue à combiner les souvenirs de son vécu avec la consultation d'ouvrages dont elle ignorait jusqu'à l'existence peu avant de se mettre à écrire son manuscrit. Ce manuscrit contient même des feuillets écrits de la main d'un érudit, Joseph Tastu, qui l'avait précédée dans un voyage en Espagne » (Antoni Ferrer, Université de Provence).
G. Sand « avoue ouvertement sa dette » laquelle lui permet ainsi de « suppléer à la défaillance de ses informations personnelles » (Claudine Grossir).
Très popularisé du fait même de la réputation de G. Sand, pour beaucoup, ce livre ne présente qu'un intérêt bien limité.
Paru en 1839, l'ouvrage de Jean-Joseph Bonaventure Laurens, Souvenir d'un voyage d'art à l'île de Majorque (auquel G. Sand emprunte également, en y faisant référence p. 9 de l'édition originale, « préface »), continue de faire référence, sur Majorque, jusqu'à la parution de celui de l'archiduc Louis-Salvador de Habsbourg, en 1876, fruit d'un travail scientifique et méthodique complet.