Le Chinois, le Malgache et le Soudanais, explique Dorée, confidentielle, je ne sais pas leurs vrais noms, ni leurs âges, ni rien et personne ne le sait à Toulon. C'est prodigieux de les voir ici En voilà qui sont du Mourillon, du vrai Mourillon Ce sont des capitaines de la coloniale. Sur quatre années, ils en passent trois dans leur pays de là-bas, en Chine, à Madagascar, au Soudan, et, la quatrième, ils refont leur foie au bord de la mer, en se chauffant au soleil, dans le jardinet d'une villa On dit des choses d'eux : « Ils vivent ici, pareils que chez les sauvages Ils mangent à la sauvage enfin, tout ! »