Mondadori Store

Trova Mondadori Store

Benvenuto
Accedi o registrati

lista preferiti

Per utilizzare la funzione prodotti desiderati devi accedere o registrarti

Vai al carrello
 prodotti nel carrello

Totale  articoli

0,00 € IVA Inclusa

Victor Hugo par le bibelot

Adolphe Brisson - Henri Daragon
pubblicato da H. Daragon (Paris) 1902

Prezzo online:
0,00

On trouvera, groupés dans ce volume et fidélement reproduits, les bibelots les plus remarquables que M. Paul Beuve s'est attaché à recuellir et qui se rapportent tous au souvenir de Victor Hugo.
Le lecteur sera bien aise, je suppose, d'avoir quelques détails précis sur cette curieuse collection et sur celui qui l'a formée.
M. Paul Beuve ressemble, en apparence, à un homme ordinaire ; il n'est ni plus haut, ni plus court, ni plus chevelu, ni plus chauve, ni plus blond, ni plus brun, ni plus intelligent, ni plus sot que vous et moi. Cependant il porte en lui un signe distinctif : il est hugolâtre. Et il l'est, d'une manière, si j'ose ainsi dire, unique. Je n'affirmerai pas qu'il possède par cœur les ouvrages du poète et soit capable de vous réciter d'affilée, sans reprendre haleine, les quatre volumes de la Légende des siècles. Ce n'est point cela. Il vénère Hugo, comme on adore Dieu, par élan de foi et modestie. Il ne le discute, ni ne l'explique. Il le subit. Et de même que les anachorètes ornaient l'autel du Seigneur n'ayant pas d'objet plus précieux à y déposer de branches et de coquillages, de même Paul Beuve consacre à son idole de pauvres reliques. Il n'est pas riche, loin de là. Et c'est ce qui rend son sacrifice si honorable.
Voilà seize ans qu'il fut touché par la grâce. Il assista, comme tous les Parisiens, aux funérailles de Victor Hugo ; il vit le peuple échelonné de l'Arc de Triomphe au Panthéon, ces milliers de députations, venues de tous les points de l'univers, ce cortège où, pour un jour, les haines et les rivalités se confondaient ; il avait contemplé, la nuit précédente, le calafalque au pied duquel les disciples du Maître veillaient, silencieux et prosternés, et qu'éclairait la flamme des torches funèbres. Car Beuve, à l'exemple des badauds, friands de spectacles, voulait s'assurer une place au premier rang.
Lorsque la cérémonie fut achevée, il regagna son logis, situé très loin, quelque part, dans les faubourgs. Il avisa, à la devanture d'un marchand de bric-à-brac, un plat en terre cuite, grossièrement modelé et portant en relief l'effigie du grand homme. Il l'acheta. Et cette acquisition décida de sa destinée. Dès lors il ne vécut que dans l'espoir de réunir des objets où l'image de Victor Hugo, sous une forme quelconque, serait reproduite. Il rogna sur son petit budget d'employé ; il accomplit des miracles d'économie. Il explora, chaque dimanche, à l'aube, le marché aux puces de Saint-Ouen ; il lia commerce avec les chiffonniers et rida leurs hottes. Tout lui était bon : le bois, le fer, le papier, le pain d'épice. Il recueillait, avec la même avidité, la vieille planche de caricatures, la boîte de conserve, le calicot imprimé. Ces débris lui devenaient précieux, à condition qu'ils eussent un caractère hugotique. Et, peu à peu, son musée prit tournure. Au bout de la dixième année, il comptait quatre mille pièces ; il en compte peut-être le double aujourd'hui. L'honnête Beure travaillait à l'enrichir, sans arrière-pensée, sans but défini, pour le plaisir de mener à terme ce qu'on a une fois commencé ; il était dévoré par cette étrange inquiétude et cette fièvre auxquelles se reconnaissent les collectionneurs.
Chose à peine croyable, il n'eut pas l'idée, dans sa solitude et sa candeur, d'aller frapper à la porte de M. Meurice. Il fallut que le hasard ou, pour mieux parler, la Providence les réunit. Ils ne se connaissaient pas et tout de suite ils se reconnurent. Le célèbre auteur dramatique tendit la main à l'obscur bureaucrate. Ces deux âmes, inégales en culture, se sentaient sœurs, cependant ; elles communiaient dans une même piété ; et celle-ci agissant dans un domaine purement intellectuel et celle-là dans un domaine plus humble, l'une et l'autre étaient faites pour s'entendre. Paul Meurice ouvrit à Paul Beuve sa maison : il lui confia des besognes assez délicates et n'eut qu'à se louer de son zèle. Lorsqu'il fut question de reconstituer l'appartement de Victor Hugo

Dettagli down

0 recensioni dei lettori  media voto 0  su  5

Scrivi una recensione per "Victor Hugo par le bibelot"

Victor Hugo par le bibelot
 

Accedi o Registrati  per aggiungere una recensione

usa questo box per dare una valutazione all'articolo: leggi le linee guida
torna su Torna in cima